Un diable dans la glotte ?

« Derrière un ballon de riesling moitié-vide moitié-plein, naviguons d'une digression à l'autre, devisons de l'actualité judiciaire, politique, culturelle ou tout simplement et largement sociale... en tentant d'échapper aux sentiers balisés de la bien-pensance, sans s'interdire de remarquer qu'on peut aussi aisément être le bien-pensant d'un autre. »

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Martyrologe usuel

vendredi VI février MMIX

Ce blog tourne au ralenti, vous m'en voyez désolé, mais rien dans l'actualité ne me semble échapper au train-train.

Ainsi, Le Monde, nous a encore gratifié d'un martyrologe intitulé « La France gardée à vue » composées d'anecdotes de placements en garde à vue (Le Monde, 4 février 2009 - lien).

On y apprend que, en 1 an, « c'est 1 % de la population qui a été placée sous ce régime de contrainte ». Mais on omet, évidemment, de nous dire, toutefois, combien de délits ou crimes par habitants sont répertoriés.

On nous y invite à nous attérer du « choc subi » par un malheureux « énarque chargé de mission au Conseil d'Etat » placé en garde à vue pour des faits de « harcèlement moral » qui « lui ont valu, depuis, condamnation ». Il faut avoir le sens de l'humour pour considérer une personne reconnue coupable d'harcèlement moral comme qualifiée pour donner des leçons de respect de la dignité d'autrui. Il faut d'autant plus avoir le sens du risible pour se scandaliser que des délinquants, reconnus et condamnés comme tels, connaissent les affres du placement en garde à vue.

On nous relate que dans tel commissariat, dixit un avocat élu UMP de cette ville, « les couvertures qu'on donne aux personnes interpellées [...] n'ont jamais été lavées ». Mais nul ne demande à cette élu de la majorité ce qu'il attend pour mobiliser sa majorité afin que dans la loi soit prévu le financement (à présent absent) de ces couvertures.

On nous narre que tel parquet à « mis fin à la garde à vue, dès qu'il en a eu connaissance, » d'une « ancienne meilleure ouvrière de France » mis en cause pour exercice illégal de la médecine et blessures involontaires. Nul nous explique comment il se peut que le parquet ait mis 8 heures pour réagir alors qu'il est avisé par fax de tout placement en garde à vue. Mais, surtout, nul ne nous explique pour quelle raison le parquet a cru judicieux de lever cette mesure de garde à vue.

Que faut-il déduire de ce fatras ? Qu'un énarque, qu'un enseignant chercheur, un polytechnicien ou une esthéticienne ont eu le malheur de découvrir que les lois peuvent s'appliquer même à eux ? Que le polytechnicien au volant n'a pas le loisir de prendre les policiers dans la rue pour des pots de fleurs et qu'il lui faut, comme au pékin moyen, obtempérer à leurs injonctions ? Que le professeur de philosophie en avion n'a pas loisir de faire un sitting dans un aéronef parce qu'il trouve judicieux de faire échec à une mesure souhaitée et décidée par la majorité parlementaire ?

Non seulement rien dans ce fatras ne présente de caractère illégal mais, de plus, rien non plus n'y présente de caractère disproportionné.

Le journaliste auteur de l'article nous explique que « jeunes habitants des quartiers difficiles, infirmières, syndicalistes, agriculteurs, étrangers en situation irrégulière, enseignants... la garde à vue concerne toutes les catégories de la population », comme si c'était là quelque chose d'anormal. Oui, notre loi ne fait pas de discrimination sociale, oui, n'importe quel délinquant peut se voir placé en garde à vue. Et, indubitablement, les étrangers en situation irrégulière sont concernés par le placement en garde à vue, tout comme la « catégorie de population » des receleurs de véhicules volés.

Après tout cela, il ne reste guère de place pour évoquer les subtilités qui font le quotidien des placements en garde à vue (le caractère obligatoire du placement en garde à vue au cas où le mis en cause est implicitement ou explicitement contraint, les conditions de la garde à vue en enquête de flagrance découlant de la coercition prévue par les articles 53 et 73 du Code de procédure pénale, les cadres légaux de prise en charge d'une personne imprégnée d'alcool).

Pour le plaisir :

Jean L. tient à garder l'anonymat. Mardi 1er avril 2008, ce polytechnicien de 56 ans résidant dans le 16e arrondissement de Paris, consultant en management, va chercher sa fille âgée de 9 ans à la sortie de l'école, en voiture. Il s'engage dans une rue bouchée par un camion. Se rendant compte qu'il ne sera pas à l'heure, il empoigne alors son téléphone portable pour prévenir sa mère. "J'avais bien vu qu'il y avait une escouade de policiers en train de verbaliser des voitures mal garées, raconte-t-il. Mais j'étais arrêté et une policière m'a sauté dessus en hurlant".

Jean L. n'insiste pas, il lâche son téléphone et repart dans une autre direction. "Au bout de quelques mètres, dit-il, je me suis aperçu que la policière courait à côté. Derrière moi, des policiers ont jailli de leur véhicule. Ils m'ont braqué une arme sur le front. J'ai eu peur, j'ai bloqué les portières." Mal lui en a pris. La policière fait voler en éclats sa vitre avant-gauche avec sa matraque. Jean L. est saisi, plaqué au sol, menotté et placé en garde à vue 24 heures. "On était deux, dans une cellule de 3,50 m sur 3,50 m. Le problème, c'est qu'au fil de la nuit, on était douze..." Son procès a eu lieu début janvier. Il est accusé d'avoir téléphoné au volant, de refus d'obtempérer, de délit de fuite et de rébellion.

Jean-Claude Lenoir, 57 ans, vice-président de Salam, une association venant en aide aux migrants à Calais, est placé en garde à vue le 8 novembre 2008, lors d'une vaste interpellation de clandestins sur le port. Les policiers, qui lui ont "constamment aboyé dessus, faisaient les questions et les réponses, ne voulaient pas noter ce que je disais." Libéré à l'issue des 24 heures, M. Lenoir est convoqué au tribunal, le 25 février, pour "outrage à agents".

Pierre Lauret, 51 ans professeur de philosophie, fait l'expérience de la garde à vue le 16 décembre 2008. Alors qu'il embarque à bord d'un avion pour se rendre à un congrès à Kinshasa (République démocratique du Congo), il demande à des policiers la raison pour laquelle un passager africain est menotté. Les autres passagers de l'avion protestent également. M. Lauret est débarqué et placé en garde à vue : menottage, fouille au corps, audition, mise en cellule. Il doit comparaître le 4 mars devant le tribunal correctionnel pour "opposition à une mesure de reconduite à la frontière et entrave à la circulation d'un aéronef".

Esthéticienne à Beaumont, dans le Puy-de-Dôme, Joëlle Béchar, 58 ans, passe plus de huit heures en garde à vue lundi 1er décembre 2008. Ancienne Meilleure ouvrière de France, cette femme est traumatisée d'avoir été "entièrement déshabillée", puis placée toute une journée "comme une criminelle" dans une pièce empestant "l'urine et le vomi". Pour avoir utilisé une technique dépilatoire interdite, et à la suite de la plainte d'une cliente victime de brûlures, Mme Béchar est l'objet d'une enquête pour "blessures involontaires" et "exercice illégal de la médecine". La garde à vue s'imposait-elle ? Le parquet de Clermont-Ferrand convient avoir "mis fin à la garde à vue dès qu'il en a eu connaissance".

Le 19 janvier, Pascal Besuelle, professeur d'histoire à Cherbourg et militant à la Fédération syndicale unitaire (FSU), est convoqué "pour affaire le concernant" au commissariat. A peine arrivé, un policier lui signifie qu'il est en garde à vue et transféré dans la foulée à Saint-Lô, où il doit être entendu. Le 12 janvier, lors de la venue dans cette ville du président de la République, M. Besuelle avait participé à une manifestation émaillée d'incidents avec les forces de l'ordre. Aucune charge n'a été retenue contre lui, mais M. Besuelle a passé une partie de la journée dans les locaux de la police.

En 2008, 577 816 personnes, résidantes en France et âgées de plus de 13 ans, ont ainsi entendu un officier de police judiciaire leur notifier leurs droits : "Vous êtes en garde à vue. Vous pouvez appeler un membre de votre famille et demander à voir un avocat." Le nombre des gardés à vue ne cesse de croître. Il a enregistré une hausse de près de 55 % en huit ans. Au cours des douze derniers mois, c'est 1 % de la population qui a été placée sous ce régime de contrainte, pour lequel les policiers répondent d'objectifs de performance chiffrés.

Jeunes habitants des quartiers difficiles, infirmières, syndicalistes, agriculteurs, étrangers en situation irrégulière, enseignants... la garde à vue concerne toutes les catégories de la population. Tout contrevenant ou suspect peut être placé sous ce statut, les (nombreux) conducteurs contrôlés avec un taux d'alcoolémie égal ou supérieur à 0,8 % au même titre que les trafiquants de stupéfiants.

Dans la période récente, les militants associatifs et syndicaux, mais aussi les journalistes, ont été visés. Le 28 novembre 2008, le placement au dépôt du Palais de justice de Paris (sans pour autant être sous le statut de la garde à vue) de l'ancien directeur de Libération, Vittorio de Filippis, dans une affaire de diffamation, a provoqué un vif débat. Le 5 décembre 2007, le journaliste Guillaume Dasquié avait subi 36 heures de garde à vue au siège de la direction centrale du renseignement intérieur, à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), et avait été pressé de révéler ses sources. Un article sur Al-Qaida publié dans Le Monde le 17 avril 2007 lui a valu d'être interpellé à son domicile. "(A) 8 h 20, coups de sonnette à la porte, a-t-il raconté (Le Monde du 27 décembre 2007). "Direction de la surveillance du territoire, vous êtes en garde à vue, compromission de la sécurité nationale"."

Cette privation de liberté procède de la décision d'un officier de police judiciaire dès lors qu'existent, selon lui, "une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner que (ces personnes aient) commis ou tenté de commettre une infraction". Tels sont les mots de l'article 63 du code de procédure pénale. La garde à vue peut durer 24 heures - c'est le cas de la majorité d'entre elles. Elle peut aller jusqu'à 96 heures dans les affaires considérées d'emblée comme de la criminalité organisée, et même 144 heures en matière de terrorisme. Elle doit être prolongée par le procureur.

Assiste-t-on à un excès de zèle généralisé ? Secrétaire générale de FO-Magistrats, vice-procureur au tribunal de Paris, Naïma Rudloff le déplore : "On place plus en garde à vue qu'avant, surtout pour les contentieux à la mode. On a poussé la situation jusqu'à l'absurde." Certains y voient une simple formalité qui permet aux policiers d'instaurer un cadre juridique au moment d'interroger un individu, tout en garantissant des droits à ce dernier. "Sûrement pas !", s'indigne l'avocat Matthieu Barbé.

Habitué des permanences de nuit au barreau de Paris, celui-ci évoque l'atteinte à la dignité des personnes retenues dans des locaux "crasseux" où les odeurs "de pisse le disputent à celles de vomis". Au commissariat de Versailles, les couvertures qu'on donne aux personnes interpellées "sont couvertes de merde". "Elles n'ont jamais été lavées", affirme cet avocat qui fut élu (UMP) de cette ville.

Selon Me Barbé, la garde à vue est "une forme d'enfermement qui vise à exercer des pressions" sur une personne "affaiblie". En témoigne, selon lui, l'exemple de Jean-Luc Bubert, professeur de physique au collège César-Savart de Saint-Michel (Aisne), retrouvé pendu à son domicile, le 19 septembre 2008. La veille, le père d'un élève de 15 ans avait déposé plainte contre lui pour violence. Convoqué à la gendarmerie, M. Bubert avait été placé en garde à vue pendant toute une journée. Il avait nié les faits avant d'être relâché.

Les avocats, appelés dans la première heure, ne disposent d'aucun pouvoir dans ce cadre. "L'entretien que nous avons avec le client ne doit pas dépasser trente minutes et ne porte que sur la procédure, explique Me Antoine Aussedat, avocat au barreau de Paris. Nous n'avons pas accès au dossier. Les personnes que nous rencontrons à cette occasion sont souvent apeurées, perdues. Elles ne comprennent pas ce qui leur arrive."

Philippe Raphaël, énarque, chargé de mission au Conseil d'Etat, témoigne du choc subi. Le 29 juin 2007, il a été placé en garde à vue au commissariat du 5e arrondissement de Paris, à la suite d'une plainte pour harcèlement moral qui lui a valu, depuis, une condamnation.

"Je me présente au commissariat, se souvient-il. Le policier m'invective. Après une fouille au corps, on me place en garde à vue dans une cellule, avec du vomi par terre." Comme il se met à saigner du nez, il est envoyé à l'Hôtel-Dieu. "J'atterris dans une cellule avec des barreaux, où on me demande de retirer mes vêtements." Peu après son arrivée, il a été mis en examen par une juge d'instruction de permanence. "C'était une humiliation, assure son avocat, Me Serge Lewisch. Il était revêtu d'une robe de chambre sale, sans ceinture, en slip."

(de Yves Bordenave, Isabelle Mandraud, Alain Salles et Laetitia Van Eeckhout)

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« 13 février, C'est un magistrat qui vous le dit   

   23 janvier, L'art de la dénonciation calomnieuse »

1. D'accord

Tout à fait d'accord avec vos remarques sur l'article du Monde qui, finalement, n'apporte rien au schmilblick. D'ailleurs quelle était l'intention du journaliste, qu'a-t-il cherché à démontrer? Je me pose encore la question.

Posté le 12.02.2009 à 12h19 par Loran

2. ÑиÑкÑлÑ&Nti

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Posté le 26.11.2021 à 7h11 par Syaeiertinvon

3. Test, just a test

Hello. And Bye.

Posté le 8.08.2022 à 19h48 par XRumerTest

4. ÐÑÑоÑÐ¸Ñ Ñ

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Posté le 11.08.2022 à 2h22 par Alennafremo
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