Un diable dans la glotte ?

« Derrière un ballon de riesling moitié-vide moitié-plein, naviguons d'une digression à l'autre, devisons de l'actualité judiciaire, politique, culturelle ou tout simplement et largement sociale... en tentant d'échapper aux sentiers balisés de la bien-pensance, sans s'interdire de remarquer qu'on peut aussi aisément être le bien-pensant d'un autre. »

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Perpétuité sur ordonnance

mercredi XII novembre MMVIII

Selon RTL Infos, « Une centaine de professionnels de la psychiatrie refusent la "perpétuité sur ordonnance" et affirment qu'ils ne participeront pas à la mise en place du dispositif de rétention de sûreté prévu par la loi du 25 février, dont les décrets d'application ont été publiés le 5 novembre. » (lien).

J'ai déjà abordé ce sujet en évoquant ce qu'en disait Elisabeth Guigou (lien). Mais qu'une élue de la Nation s'égare, ce n'était finalement qu'anodin. Je trouve plus curieux ce qu'en disent ces « professionnels de la psychiatrie ».

Ils affirment que « Cette loi "fait rupture" dans la tradition juridique, dans la mesure où elle permet l'incarcération de personnes ayant purgé leur peine, du fait de leur "particulière dangerosité" ». Rupture avec la tradition de la Justice pénale, certes. Rupture avec la tradition de la Justice administrative, absolument pas. Tous les jours, des individus sont placés en hospitalisation d'office (à la demande du préfet ou maire) ou en hospitalisation à la demande d'un tiers, ce du fait de leur particulière dangerosité pour eux-même ou pour autrui. Il s'agit d'une mesure administrative et non pénale, parfaitement admise dans notre tradition juridique, bien que parfois sujette à quelques polémiques. Et la Justice pénale ne saurait l'ignorer, vu que dès lorsqu'elle est amenée à connaître le cas d'un mis en cause dément, elle se doit de le reconnaître pénalement irresponsable et le confier, ensuite, à la Justice administrative.

Ils affirment aussi que « cette loi fait aussi "rupture dans la tradition et l'éthique médicales" puisque "c'est l'expertise médico-psychologique qui devient l'élément clé du dispositif pour décider de cette mesure de sûreté", et que la médecine, dont la mission est "de porter secours et de soigner", "se trouve ici instrumentalisée dans une logique de surveillance et de séquestration" ». Et là encore, la même réponse doit être formulée. Ce sont bien des psychiatres qui donnent leur aval pour toute mesure d'hospitalisation contrainte (d'office ou à la demande d'un tiers) - élément clef du dispositif. Ce sont encore eux qui décident, ensuite, s'il est pertinent de lever la mesure. Et le sens de cette mesure est bien de soigner et surveiller, aussi scandaleux que cela puisse paraître.

Je dois dire être, en conséquence, dans l'impossibilité de comprendre le message réel de ces « professionnels de la psychiatrie », dans la mesure où leur discours se fonde sur un constat de ruptures pourtant inexistantes. De plus, leur discours n'établit pas en quoi de telles ruptures, si elles étaient réelles, seraient insensées. Curieux.

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« 14 novembre, Nouvelle étape dans la substitution du droit national ?   

   31 août, Querelles de clocher à propos des cloîtres »

1. akakmmhjypwljoououlj

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Posté le 14.03.2009 à 23h53 par Fuseunsesse
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