Un diable dans la glotte ?

« Derrière un ballon de riesling moitié-vide moitié-plein, naviguons d'une digression à l'autre, devisons de l'actualité judiciaire, politique, culturelle ou tout simplement et largement sociale... en tentant d'échapper aux sentiers balisés de la bien-pensance, sans s'interdire de remarquer qu'on peut aussi aisément être le bien-pensant d'un autre. »

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Encore une tuile ? Laisse béton.

lundi XXI juillet MMVIII

Le 15 avril dernier, je tentais d'expliquer que le logiciel de rédaction de procédure judiciaire ARDOISE n'est pas un fichier, je m'ingéniais à expliquer le sens de la présence de rubriques qui pouvait, selon la présentation faite par certains collectifs peu versés dans la modération politique, prêter à polémique (lien). Tout ça pour quoi ? Pour rien, puisque même des syndicats de police se sont laissés allé à parler de « logiciel [...] allant à l'encontre des valeurs républicaines » (SNOP, proche d'UNSA Police, lien) ou encore se disant inquiet d'un éventuel « usage discriminatoire » (Alliance Police Nationale, lien), sans que je ne me l'explique vraiment - hormis que cette polémique a, sans nul doute, fait le jeu d'une grogne préexistante portant sur la forme du logiciel. Pour rien, puisque la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a estimé judicieux, le 22 avril, de suspendre la mise en production de ce logiciel, en disant « réfléchir à la pertinence des critères retenus pour ce logiciel au regard des besoins d'enquêtes », en oubliant de rappeler qu'ARDOISE est, comme son prédécesseur LRP, avant tout un outil de rédaction (lien), qu'à ce titre, il ne définit pas véritablement le contenu des procédures mais leur mise en forme.

Alors, cela vaut-il la peine de suivre et commenter la polémique sur les fichiers EDVIGE (lien) et CRISTINA (lien) ? Un simple coup d'oeil aux divers articles publiés ci et là sur le sujet indique le degré de compréhension qu'en ont les farouches détracteurs. Ainsi, l'ancien député et président du groupe des élus communistes de Marseille, Frédéric Dutoit, écrit sans rire que la « direction centrale de la sécurité publique » est, entre parenthèses, la « fusion des Renseignements Généraux et de la DST » (lien).

(Autre hypothèse tout aussi désolante : le dénommé Dutoit ne maîtrise pas le sens de certains signes de ponctuation)

(Mise à jour : l'ancien député s'est en fait contenté d'un copier-collé depuis lien - reprenant sans sourciller tout et n'importe quoi)

Que penser, à s'apercevoir que certains pensent pouvoir régenter, à coup de CNIL, les services de renseignement, par définition dans l'ombre ? Voudraient-ils les rendre aussi impuissants, alors que nous sommes en pleine menace de terrorisme islamiste, qu'ils ont rendu la Sécurité publique en pleine menace d'émeutes banlieusardes et de vote d'extrême-droite ?

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« 24 juillet, La manifestation de la vérité, une option à la discrétion du procureur de la République ?   

   14 juillet, Après l'idiot utile, l'imposteur ? »

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