Un diable dans la glotte ?

« Derrière un ballon de riesling moitié-vide moitié-plein, naviguons d'une digression à l'autre, devisons de l'actualité judiciaire, politique, culturelle ou tout simplement et largement sociale... en tentant d'échapper aux sentiers balisés de la bien-pensance, sans s'interdire de remarquer qu'on peut aussi aisément être le bien-pensant d'un autre. »

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De bons rapports avec la population

lundi IV juin MMVII

En ces temps troubles, il convient de taper sur les cognes, qui seraient facteur d'insécurité - ils causent sans doute les crimes délits qui sont perpetrés chaque jours.

Rapports à l'appui, la « population » se défoule.

Morceaux choisis (sur les commentaires d'un article de Libération lien).

Thierry nous parle de « suffisance » : « il n'y a pas que ds le 93 que les flics sont mal aimés , je pense qu'ils commencent a poser probleme , leur suffisance legendaire devient insupportable je vis a paris 12 et les habitants ont du mal avec eux . les passages a toutes heures sirenes hurlantes exasperent la populace ....... Lundi 04 Juin 2007 - 20:34 » (sic). Je suggère au dénommé Thierry de contacter les services de police pour signaler qu'il ne désire pas, si malheur devait lui arriver nécessitant l'intervention de la police, qu'elle fasse usage de la sirène deux-tons. Monsieur Thierry, grand analyste de la suffisance d'autrui, estime que nulle urgence ne saurait justifier la moindre gêne auditive.

« GARANTIE ??? » répond à « @Sorjel » que « obtempérer aux injonctions de la force publique [...] EST EXACTEMENT CE QUI SE FAIT DANS TOUS LES PAYS DEMOCRATIQUES FASCISANT. Lundi 04 Juin 2007 - 18:04 » (sic). Nul doute qu'Emilio Gentile et le rédacteur de l'article 7 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen hallucineraient lisant ces lignes.

Jim éclaire nos lumières : « justement la police devrait jouer au foot, Justement, jouer au foot avec les habitant est la meilleur façon de tisser un lien social entre les habitants et de diminuer les tension entre la population et la police. Limiter la police à un rôle de soit disant défense de la population est une grave erreur. La police dans ce rôle là, ne défends rien. elle fait seulement peur, et la peur attise la haine.. Lundi 04 Juin 2007 - 17:27 » (sic). Je propose que la police distribue également le journal et vende croissants et café. Pourquoi pas, après tout : ça tisse du lien social !

Jéjéone est lui aussi fin analyste : « ils ont supprimer les ilotiers pour les remplacers par des compagnies de CRS ou la BAC qui sont connu pour leurs psychologie et plus sérieusement pour leur méthode de gros bras. Lundi 04 Juin 2007 - 17:15 » (sic). Manifestement, pour Jéjéone, l'emploi des CRS et des BAC est tombé du ciel par action magique - tout marchait avant cela dans le meilleur des mondes. Il en faudra, des primes (de risque !), pour avoir des îlotiers aux Tarterêts et à la Courneuve (etc).

Sarkophobe, de son côté, remarque que « depuis 2002 [...] on nous promet des resultats dans ce ministere, ca en devient reelement ridicule, il vont peut etre etouffé la contestation mais la vaincre...il faudrait un peu plus de bouquins, de culture, dans ces quartiers, si la matraque avait des vertus educatives ca se saurait!!!! Lundi 04 Juin 2007 - 16:25 » (sic). Il est vrai que les livres brûlent mieux que les matraques. Ils ne sont pas apparus en 2002, les incendies de médiathèques...

Bis repetita ou perseverare diabolicum ?

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«  6 juin, Frivolité magistrale   

    3 juin, Le rapport comme support d'expression »

1.

Dites nous plutôt tout le mal que vous pensez du rapport en cause (un énième) ainsi que de leurs rédacteurs, au lieu de tenter de le dénigrer par "vos" morceaux astucieusement choisis et plus au niveau, il est vrai, avec votre prose habituelle.
Et au passage, vous pourriez nous dire ce que vous pensez du comportement du Commissaire (Deux douzaines de ses hommes mis en examen dans un même établissement, mais, comme vous, il en faut plus pour troubler l'intéressé, jusque devant un Tribunal)dans cette affaire que, comme par votre miracle répetté, vous n'aviez pas vu : <lien>
Vous ne pourrez plus le dire. Du moins peut-on l'espérer !
Voici le texte, avant que le lien disparaisse :
Quatre policiers de la BAC à la barre
Ils étaient jugés pour avoir frappé un automobiliste à Saint-Denis en 2003.
Par Didier ARNAUD
QUOTIDIEN : samedi 24 mars 2007
"Ils ont mis leurs habits du dimanche pour dire l'invraisemblable. Cela n'a pas suffi. Jeudi, en costume gris et cravate, quatre policiers de la Brigade anticriminalité de Saint-Denis étaient poursuivis pour violences au tribunal de Bobigny. Le 7 mai 2003, lors d'un contrôle au petit matin, ils sont tombés sur Hakim Ould Khaled, un vigile de 37 ans, trapu, très sportif, en blouson de cuir noir. Ce matin-là, en sortant de son boulot ­ gardien de nuit à côté du Stade de France ­, Ould Khaled est un peu cuit. Il a bu «trois bières» (1,15 g d'alcool dans le sang) quand les policiers l'interpellent au volant de sa voiture au pied de chez lui. Il ne se laisse pas faire. Résultat : 46 jours d'interruption temporaire de travail. Aujourd'hui, des maux de tête et la peur de ce qui porte un uniforme. La présidente fait circuler les photos d'Ould Khaled après le tabassage. Elle lève les yeux au ciel : «C'est impressionnant.» L'expertise déroule : «Traumatisme crâno-facial, fracture orbitale, lésion au coude, hématome au thorax et a l'abdomen qui résulte d'un coup avec un instrument contondant.» Hakim Ould Khaled déposera une plainte à l'IGS, la police des polices.
«Yeux révulsés» . Les policiers expliquent qu'Ould Khaled a brûlé un feu rouge. Il aurait pris un virage tellement large que sa voiture a failli leur rentrer dedans. «Vos papiers.» Grégory Wardziak, 28 ans, dit qu'Ould Khaled a été d'emblée violent : «On a eu énormément de mal à le maîtriser, il était déchaîné.» Version d'Ould Khaled : «Ils m'ont fait un balayage et donné en même temps un coup de matraque à la tête, après c'était comme une pluie de coups qui tombait sur moi.» Il se relève. Wardziak lui «fait comme un plaquage de rugby». Ould Khaled retombe face contre terre, le poignet menotté. «Entretemps il nous avait frappés» , dit le policier. Puis, comme «le contrôlé » bouge trop, c'est le pliage, tête sur les genoux. Les policiers se plaignent de ce qu'Ould Khaled crache sur eux, au moins une «dizaine de fois» . Et Wardziak de préciser : «Dommage qu'il n'y ait pas de caméra dans la voiture de police, on aurait vu sa vraie nature.» Pas d'oeilletons, mais des témoins : Nadia, amie de la concubine de Hakim, a vu les policiers donner de la matraque et des coups de pied. «Un des policiers bavait et avait les yeux révulsés.» Elle entend des «sale bougnoule». L'amie de Hakim raconte : «Il est par terre, menotté, ça cogne, ça cogne. On n'était plus dans une arrestation. Quand vous vous rendez compte que les personnes qui sont en train de tabasser, c'est la police, vous perdez vos illusions.» Les policiers s'en défendent. A propos du témoin : «Peut-être qu'elle a mal interprété», dit Wardziak.
Le deuxième policier, Yannig Geffroy, 37 ans, assène : «Je n'ai jamais perdu le contrôle. Je n'ai jamais porté de coups, j'appuyais fort au niveau du ventre pour le faire rentrer dans la voiture.» Il ajoute : «Un contrôle se passe bien si la personne contrôlée se comporte bien. Si ce n'est pas le cas, c'est de sa faute.» Ils n'ont pas tapé. «Il est tombé lourdement sur la face, il n'a pas eu le réflexe d'amortir sa chute», dit Willy Petit, 37 ans. «Il s'est frotté le visage, je ne sais pas», ajoute Geffroy sans rire. Une assesseure se pince : «On voit la tête tuméfiée, les jambes et le torse aussi. Comment se fait-il cela juste en tombant deux fois ?» La présidente insiste : «Je vous rappelle que vous êtes tenus de nous dire la vérité. Toute la journée, on lit vos PV, et on vous croit.» L'IGS a déjà jugé les déclarations des policiers «pas crédibles». Ils ont été suspendus deux à trois mois puis réintégrés dans d'autres services «administratifs».
La présidente examine aussi le contexte. Le commissariat de Saint-Denis connaissait un «délitement du sens moral», dit-elle. Violences, agressions sexuelles et faux PV. Entre 2000 et 2005, 24 policiers ont été mis en examen. Certains condamnés. Le commissaire adjoint de l'époque couvre ses hommes : « Le passage à tabac, ce n'est pas le bon terme », et «le visage, cela marque beaucoup». Pis, il parle de l' «incompétence» de l'IGS, ces fonctionnaires qui n'ont pas «vécu depuis longtemps l'interpellation d'un forcené».
Déni . Dans son réquisitoire, le procureur le tance. Rappelle que, malgré la «brutalité» de la victime, les policiers s'en sont tirés sans une égratignure. Il demande de les déclarer coupables et réclame des peines d'emprisonnement allant de 5 à 18 mois avec sursis. Les policiers persistent dans le déni. Ni excuse ni remords : «S'il s'était laissé faire, on n'en serait pas là», dit Wardziak. Leurs avocats ont plaidé la relaxe. Le jugement a été mis en délibéré au 26 avril".

Posté le 6.06.2007 à 9h17 par Moa

2.

Je vois mal ce que vous avez l'impression de prouver par cet exemple où les deux versions s'opposant sont plausibles.
Le seul argument en défaveur des policiers est leur absence de blessure ; faudrait-ils qu'ils soient moins efficace (se blessant) pour être crédibles ?

Posté le 6.06.2007 à 14h15 par Marcel Patoulatchi

3.

Je n'ai rien à prouver.
Seul votre commentaire est un délice des plus prévisibles.
Vous dites "Plausible".
IGS, le Procureur, la Présidente et ses assesseurs qui "se pincent", personne n'a compris !
Seuls Patoulatchi-Enclume et son homologue Commissaire détiennent la vérité !
C'est tellement "plausible" que le Juge insiste lourdement : "«Je vous rappelle que vous êtes tenus de nous dire la vérité. Toute la journée, on lit vos PV, et on vous croit.»
Ne vous en déplaise, lesdits fonctionnaires ont quand même été reconnus coupables et condamnés(<lien>).
Nous avons donc une décison de Justice. Allez-vous au moins la respecter ou faire comme vis-à-vis de tout ce qui vous déplait ?

Posté le 6.06.2007 à 18h56 par Moa

4.

En fonction de l'article de 24 mars dont vous avez donné le lien, je réitère, « plausible » est un terme parfaitement adapté.

Mais peut-être auriez-vous aimé que je sois catégorique, pour poursuivre le jeu du chat et de la souris que vous me proposez.
Mais je n'ai pas été catégorique, n'étant pas en moyen de l'être.

Vous m'apprenez aujourd'hui que ces policiers ont été reconnus coupables (« Le tribunal a estimé que le contrôle d'Hakim Ould Khaled, qui contestait avoir grillé un feu rouge, était "régulier", l'emploi de la force "justifié", mais que les policiers avaient commis une "faute" en usant de moyens "supérieurs à la force strictement nécessaire" »). Et alors ? En quoi cela devrait-il me déplaire ?

Qu'avez-vous donc toujours à supputer sur la pensée d'autrui ?

Posté le 7.06.2007 à 15h31 par Marcel Patoulatchi
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