Un constat accablant - mais pour qui ?
samedi II juin MMVII« Un rapport de l'Institut national des hautes études de sécurité (INHES), qui dépend du ministère de l'Intérieur, dresse un constat accablant des relations entre police et population en Seine-Saint-Denis et évoque un "climat d'insécurité permanent", risquant même de s'envenimer [...] une "déferlante de violence" avec un "nombre croissant de mineurs" mis en cause dans la délinquance, une "dégradation", voire "parfois une césure" police/population » (lien).
Il « est donc à craindre qu'aucune stratégie de reconquête du terrain ne puisse se réaliser sans accepter l'idée d'une confrontation plus ou moins longue mais, surtout, de forte intensité », apprenons-nous. Notre ministre de l'Intérieur saura t-il assumer la reconquête du droit sur l'ensemble du territoire de la République ? L'essentiel est là, à mon sens, et non dans des énièmes débats sur le fait que les populations du 93 sont « fragilisées » (on n'ose plus parler de défavorisés vu les véhicules de luxe et les habit de luxe porté par certains habitants, vu le nombre d'infrastructures sportives ou culturelles qui y sont bâties ?), ni dans des constats partiels sur une police qui aurait « parfois [...] une attitude irrespectueuse » (sans doute une vérité dans certains cas ; mais une vérité qui n'explique en rien le contexte ambiant où les pompiers/medecins/enseignants ne sont pas plus respectés), ni dans l'apologie d'une « police de proximité » qu'on ne définit pas réellement (entraîneurs sportifs comme à Toulouse ? Îlotiers comme dans les années 1980 ? Ou tout simplement présence de bureaux de police, ouverts aux horaires de bureau, dans chaque secteur comme actuellement ?). L'essentiel est là ; mais progresser sur ce point demande du courage politique.