Un diable dans la glotte ?

« Derrière un ballon de riesling moitié-vide moitié-plein, naviguons d'une digression à l'autre, devisons de l'actualité judiciaire, politique, culturelle ou tout simplement et largement sociale... en tentant d'échapper aux sentiers balisés de la bien-pensance, sans s'interdire de remarquer qu'on peut aussi aisément être le bien-pensant d'un autre. »

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Un BEP universitaire

vendredi I juin MMVII

C'est ce que nous annonce Yves Lichtenberger, de la Conférence des présidents d'université, déclarant que « l'ancienne culture universitaire, qui consistait uniquement à faire progresser sa discipline, est révolue : on ne peut plus fonctionner comme ça [...] la mission fondamentale des universités est de concevoir des diplômes de qualité qui permettent de trouver un emploi » (lien).

L'université veut donc perdre son caractère universel. Le détention d'un diplôme universitaire ne sera plus l'attestation de l'acquisition connaissances et d'une méthode scientifique. La recherche n'aura plus pour seul but d'améliorer notre compréhension, à tous, du monde.

Non, dorénavant, s'impose la nécessité d'un débouché, net, précis. S'élargir l'esprit ? Non. S'ouvrir à l'inconnu ? Non. Trouver un emploi.

On a voulu ouvrir l'université à tous, c'est à dire non pas à tous ceux le voulant et le pouvant, mais à tous ceux qui se présentent. On s'étonne d'avoir un niveau médiocre en premier cycle. Mais comme il est tabou de remettre en question les conditions d'entrée en cycle universitaire, on s'apprête donc à transformer l'université en lycée professionnel, en accumulant les diplômes à 3 centimes(licence professionnelle et autres diplômes pour lesquels l'université n'a pas de compétence réelle), en dévalorisant un peu plus les diplômes existants.

L'université peut-elle rester universelle dans ces conditions ?

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«  2 juin, Un constat accablant - mais pour qui ?   

   27 mai, Post-scrutin : la démocratie en question à gauche, suite »

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