Identité, nationalité : le point de vue de la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris
jeudi III mai MMVIIL'identité nationale est un sujet qui ne tarit pas de nouveautés (déjà évoqué là : lien lien).
Dans un jugement rendu vendredi 27 avril, la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, présidée par Philippe Jean-Draeher, parvient à estimer qu'insulter « La France et ses dirigeants » « à aucun moment [ne] stigmatis[e] les individus membres de la nation française ou leur comportement » (lien).
Les citoyens, nommés à présent « individus membres », ne sont ainsi pas concernés lorsqu'on insulte le groupe qu'ils constituent. Voilà qui est bien curieux. Est-ce à dire que si j'insulte la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, en l'occurrence si je la traite de « chienne », que je précise qu'il ne faut pas « oublier de la baiser jusqu'à l'épuiser », on peut considérer qu'il s'agit en fait de « la traduction des [mes] récriminations au nom de mes "frères" à l'égard de la [17e chambre du tribunal correctionnel de Paris] pour ses oppressions passées ou présentes [NDM : démonstrations de cette assertion ?] et doivent dès lors être considérés comme la critique violente d'une politique menée au nom de l'Etat [NDM : quelle politique précisément ?] sans pour autant mettre en cause l'ensemble de ses ressortissants, ni moins encore appeler à la haine à leur égard ».
Curieux.