Un diable dans la glotte ?

« Derrière un ballon de riesling moitié-vide moitié-plein, naviguons d'une digression à l'autre, devisons de l'actualité judiciaire, politique, culturelle ou tout simplement et largement sociale... en tentant d'échapper aux sentiers balisés de la bien-pensance, sans s'interdire de remarquer qu'on peut aussi aisément être le bien-pensant d'un autre. »

.

Ici :

Ailleurs :

Soumis à la question

samedi VII avril MMVII

Le CRAN, auto-proclamé Comité représentatif des associations noires, évoque dans une campagne médiatique « la question noire » (lien), en particulier « les candidats [à la présidence de la République et la question noire ». Ainsi, ceux qui auront pour charge de représenter la France devraient-être soumis à « la question noire ».

Étrange idée qu'il devrait y avoir une question particulière et sans doute flagrante concernant une origine ethnique particulière, « la question ». Ce terme désigne t-il le procédé employé par les inquisiteurs dans leur lutte contre l'hérésie, procédé condamné par l'Église carolingienne tout comme par saint Louis qui l'interdisait pour les « personnes bien famées » (Gauvard Claude, « Torture » in Gauvard, de Libera, Zink (dir.), Dictionnaire du Moyen Âge, Paris, 2002, p. 1397) ?

Songeant à l'histoire plus récente, peut-on ne pas être titillé par le souvenir du Commissariat général aux questions juives des Xavier Vallat et autres Louis Darquier de Pellepoix, étendards du collaborationisme antisémite français de ce régime qui s'était intitulé « l'État français », régime se proposant d'exclure « les individus et les groupes qui, pour des raisons de race ou de conviction, ne peuvent ou veulent souscrire au primat de la patrie française : étranger, juifs, francs-maçons, communistes, internationalistes de toute origine ou de toute obédience » (Marseille Jacques, Nouvelle histoire de la France, Paris, 1999, p. 969) ? Veux-t-on réveiller le temps des « questions » d'ordre raciste ?

Ce CRAN, après avoir exigé une réécriture communautariste de l'histoire (cf. lien), nous imposera t-il une conception ethnique de la représentation nationale ? Plus encore que par le Front National, une vision raciste de la citoyenneté n'est-elle pas à présent développée par certains de ceux ayant acquis récemment la nationalité française (cf. également lien) ?

.

«  8 avril, Le compagnon républicain de sécurité Jamel Boussetta voulait passer la police au kärcher   

    1 avril, Après la décolonisation, la démétropolisation ? »

Pseudonyme, nom :

Adresse (url, courriel) :

Titre du commentaire :

Commentaire :

Retour à l'index