Des victoires sans plaisir
vendredi XXII décembre MMVILe propos semblera prétentieux, peu importe. Je dois dire que ces dernières années, en terme de vie sociale française, mes suppositions sur l'avenir se révèlent vite rattrapées, confirmées, par l'actualité. Je parlais, par exemple, des risques d'émeutes consécutives aux opérations de police, tôt après nous avons eu novembre 2005. Je parlais, il y a peu, dans les commentaires de quelques blogs, des problèmes des établissements scolaires, en critiquant cette manie de la réforme systématique années après années, en soulignant qu'à mon sens les problèmes graves et réels sont plus du registre pénal et disciplinaire que proprement scolaire, qu'ils ne nécessitent pas une réforme de contenu éducatif mais une simple application des lois et du règles existantes. Or, l'actualité du moment, c'est un gamin mort d'une crise cardiaque après avoir été frappé, dans un établissement scolaire où peu de temps auparavant « un enseignant a été bousculé, un autre a reçu des coups de pieds et de poings en séparant une bagarre, une surveillante a été arrosée d'eau de javel et une élève hospitalisée après avoir été battue à la sortie » (lien, Figaro, 22 décembre 2006, 10h38), établissement qui contrairement à ce qu'on voudrait croire n'est pas un cas isolé en matière de violence quotidienne.
Alors je voudrais bien croire n'être qu'un exalté (lien), j'aimerais ainsi que l'actualité de demain me donne tort. Car je ne crois pas à la cartomancie, je ne lis rien dans le marc de riesling. Mes suppositions sur l'avenir ne reposent que sur des constats sur le présent fondés sur ce que j'entends à droite et à gauche. Et rien à l'heure actuelle ne me permet de supposer un avenir radieux, certainement pas les prochaines joutes électorales qui, telles une locomotive à vapeur à grande allure en notre direction, font déjà trembler le sol, vont vite passer et ne laisser que de la suie bien noire sur les murs, après nous avoir momentanément éclairé d'une lumière des plus artificielles.
Oiseau de mauvais augure, je reconnais toutefois que je ne parle pas des trains qui arrivent à l'heure, ou alors rarement.