Un diable dans la glotte ?

« Derrière un ballon de riesling moitié-vide moitié-plein, naviguons d'une digression à l'autre, devisons de l'actualité judiciaire, politique, culturelle ou tout simplement et largement sociale... en tentant d'échapper aux sentiers balisés de la bien-pensance, sans s'interdire de remarquer qu'on peut aussi aisément être le bien-pensant d'un autre. »

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L'écologie ludique

vendredi XXI avril MMVI

Quand j'ai envie de me distraire, je me penche sur le cas des Verts. Ils sont toujours hilarants ! Ils soutiennent le terrorisme (lien), ils bafouent les lois (lien) ou même la démocratie (lien), mais ce n'est pas tout.

Yves Cochet, futur candidat aux présidentielles lui veut « sortir du nucléaire » en favorisant « la production d'énergies renouvelables ». Bon, soit. Rien de bien extraordinaire. Il reste toujours à voir si certaines énergies dites renouvelables n'ont pas une fâcheuse tendance à bousiller l'éco-système (barrages hydrauliques, éoliennes).

Là où ça devient cocasse, c'est lorsqu'il propose de limiter la vitesse des automobiles « à 100km/h sur les autoroutes et à 60 km/h sur les routes nationales » (lien).

Tout d'abord, vu les prix pratiqués par la SNCF (même avec 50 % de réduction, en dépit de l'augmentation des prix de l'essence, la voiture reste rentable dès qu'il s'agit d'un voyage de deux personnes ou plus), une telle approche nous ferait retourner à l'ère des diligences. En terme de progrès social, ça se discute.

Ensuite, il y a quand même quelque chose qui me chipote sur un plan purement technique. Admettons que si je roule à 60, je pollue moins qu'à 100 en l'espace d'une minute. Il n'empêche qu'à 60, mon voyage durera presque deux fois plus longtemps. Donc, à moins que la pollution de mon automobile à 60 soit presque deux fois supérieure à celle produite à 100, je polluerais en fait plus.

Mon automobile pollue t-elle franchement moins à 60 ? J'aimerais bien avoir l'avis d'un ingénieur en mécanique mais, vu d'ici, j'ai l'impression que la quantité d'essence consommée, et donc de pollution générée, est liée au régime du moteur, et non pas à la vitesse de l'automobile. A priori, plus le régime est élevée et plus le nombre d'explosion l'est. Il me semble même que l'accélérateur ne fait rien d'autre que gérer le flux d'essence, en envoyant plus ou moins. Si tel est le cas, ça veut dire que je pollue autant en roulant à 60 qu'à 100 si je suis exactement au même régime moteur, en l'espace d'une minute.

Et si il s'avère que mon automobile à 60 m'impose un régime moteur élevé car je ne peux passer au rapport suivant, ça signifie que d'emblée, je pollue plus en roulant à 60.

Ceci rejoint le fait que les voitures sont réputées pour consommer plus en cycle urbain, cycle qui impose de multiples accélérations... c'est à dire des passages à haut régime pour passer les rapports.

On ajoute au problème le constat que c'est surtout dans les agglomérations que le problème de la pollution automobile se fait critique.

Et on se dit qu'il y a pas mal de chances qu'Yves Cochet raconte des bêtises absolument gigantesques en faisant des propositions susceptibles d'aggraver le problème existant.

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« 24 avril, Le scandale du bon sens   

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1.

Je vous trouve bien égoïste et insensible ...

Posté le 21.04.2006 à 18h47 par tralala lalère
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