Un diable dans la glotte ?

« Derrière un ballon de riesling moitié-vide moitié-plein, naviguons d'une digression à l'autre, devisons de l'actualité judiciaire, politique, culturelle ou tout simplement et largement sociale... en tentant d'échapper aux sentiers balisés de la bien-pensance, sans s'interdire de remarquer qu'on peut aussi aisément être le bien-pensant d'un autre. »

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Mettre de la géométrie dans le droit du travail, suite

jeudi XX avril MMVI

Le 9 avril, j'évoquais l'idée de promouvoir une géométrie des devoirs et libertés dans le droit du travail, en songeant au cas de petites PME dans la difficulté qu'une embauche sans flexibilité pourrait couler, s'avérer contre-productive à tous points de vue (lien).

Ce qui est vrai dans un sens l'est souvent dans l'autre.

Hier soir, sur France 3, dans le journal télévisé, j'apprenais que le groupe PSA ferme une usine produisant des 206 au Royaume-Uni et en ouvre une équivalente produisant des 207 (modèle qui remplace la 206) en Slovaquie, cela au grand désespoir des ouvriers de l'usine britanniques qui aimeraient bien que leur droit du travail s'inspire du modèle français.

Je pense que leur protestation est légitime. Si on est en droit d'exiger qu'une petite PME pour faire face à une situation périlleuse bénéficie de facilités, on est en droit d'exiger qu'un groupe gigantesque comme PSA ne bénéficie pas du pouvoir de fermer une usine ici pour en ouvrir une équivalente ailleurs, dans un contexte de larges bénéfices. Car il n'existe pas de nécessité à rendre la vie de citoyens précaire.

À PSA qui prétend que l'usine britannique est obsolète, on signalera que s'ils ont les moyens d'en construire une neuve ailleurs, ils ont les moyens d'en construire une neuve à coté du premier site, si c'est moins cher que la rénovation. Laisser pourrir des usines en s'assurant qu'elles deviennent obsolète, c'est une astuce peu discrète, Danone s'est fait connaître pour cela.

À ceux qui prétendent qu'un peu de flexibilité est idéale et que c'est très bien que ces ouvriers puissent aller poursuivre leur carrière ailleurs, on demandera s'ils sont prêt à se trouver dans la peau d'un type de 50 ans sans qualifications spéciales, sans carnet d'adresse, qui a une famille qui lui coûte (instruction coûteuse, soins médicaux coûteux), dans un bassin d'emploi devenu au fil du temps inexistant pour ses compétences.

(Photos-souvenirs d'une époque où Ryton avait de quoi aimer la marque au lion : lien)

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