Comment nos Droits de l'homme et du citoyen sont bafoués
samedi VIII avril MMVILa discrimination positive en France n'est plus projet, elle est réalité.
Ayant force constitutionnelle, l'idée que « tous les Citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents » est désormais publiquement bafouée (lien).
Ainsi, l'ANPE, avec le soutien du Ministère délégué à la Promotion de l'Egalité des Chance, a lancé un site nommé Diversité Emploi (lien) qui « centralise des CV de jeunes diplômés des quartiers pour les mettre en contact avec des recruteurs » (lien).
Lorsque le ministre Azouz Begag parle donc de « non discrimination », il ment en Français dans le texte - chose que je trouve proprement honteuse. Car dès lors que l'on parle de « jeune », « diplômés », « des quartiers » (sous entendu défavorisés), on pratique notoirement une discrimination.
On peut s'interroger sur la légitimité d'une politique qui laisse de coté les vieux et ceux qui n'habitent pas dans « des quartiers ». Je ne suis pas défavorable à une adaptation des structures publiques aux problèmes de spécifiques de certaines zones, je conçois que l'on accorde plus de moyens aux zones défavorisées. Mais, ici, il ne s'agit pas d'offrir des facilités, il s'agit de discriminer. En d'autres termes, le recruteur qui va sur ce site fait son shopping de jeune de banlieue, pour se donner une caution morale.
Car ce qui aurait été parfaitement légitime, c'est que l'ANPE elle-même, sur son site principal, oeuvre pour éviter que son outil à elle serve à discriminer selon des critères comme le genre ethnique ou l'âge.
Mais il n'en est pas question, là il ne s'agit pas de s'assurer que des jeunes puissent accéder à un emploi selon leurs vertus et talents. Il s'agit de créer une plate-forme permettant aux entreprises de proclamer qu'elles embauchent des « jeunes » « des quartiers ».
Il y a donc trahison des fondements même de notre Nation, en application de l'idéologie de discrimination positive, car des services publics oeuvrent à donner un accès inégal à l'emploi.
Cela s'incarne dans l'article « la SNCF recrute dans les quartiers » (lien) où l'on apprend que la SNCF va embaucher « 200 nouveaux collaborateurs issus des zones sensibles avec une qualification allant des "sans diplôme" au Bac +3 ». La SNCF, sur financement public, va donc pratiquer une « distinction » autre « que celle de leurs vertus et de leurs talents ».
Doit-on contacter la HALDE pour s'en plaindre ? Comment se fait-il que l'on puisse, publiquement, bafouer ainsi les fondements de notre Nation constituée ?