Un diable dans la glotte ?

« Derrière un ballon de riesling moitié-vide moitié-plein, naviguons d'une digression à l'autre, devisons de l'actualité judiciaire, politique, culturelle ou tout simplement et largement sociale... en tentant d'échapper aux sentiers balisés de la bien-pensance, sans s'interdire de remarquer qu'on peut aussi aisément être le bien-pensant d'un autre. »

.

Ici :

Ailleurs :

L'impatience

mardi VIII novembre MMV

J'attends la fin avec impatience. La fin des émeutes, bien entendu.

C'est simple : plus ça durera et plus la liberté morflera.

On commence par le couvre-feu. Nécessaire, peut-être. Mais la liberté de l'ensemble des citoyens de ces zones morfle -- ceci dit, vu la situation actuelle, ils n'y perdent sans doute pas grand chose.

On va peut-être, sans doute, continuer la liberté de la presse. Ces messieurs des media grand public sont apparemment trop abrutis pour, d'eux-mêmes, délayer la diffusion d'images chocs (du genre : policiers insultant des jeunes, voitures en flammes ; des images qui ne font qu'aggraver la situation et creuser le fossé), ne pas donner des détails qui catalysent la compétition affolante à laquelle se livrent les banlieues. La suite logique, c'est donc de taper sur la liberté de la presse.

Reste la possibilité de l'intervention de l'armée. Les militaires sont habilités à tirer après sommations. Si on en arrive à cette solution, pour l'instant préconisée par les extrémistes seulement, mais pas complètement écartée par les autres, les erreurs, car il se produit toujours des erreurs, vont s'avérer d'autant plus lourdes. On pourra alors parler de guerre civile.

Si tout ceci ne s'arrête pas, nos libertés à tous vont morfler. Si tout ceci ne s'arrête pas, les risques d'erreurs vont être démultipliés. Et alors on pourra sans doute parler d'intifada, dans la mesure où les erreurs des uns et des autres seront devenues si graves qu'elle radicaliseront tous les modérés.

Chaque jour, je présume que les extrémistes anti-démocrates se frottent les mains avec plus de vigueur. J'attends la fin avec impatience.

 

Mise-à-jour : J'apprends à présent (AFP, 16h01) que monsieur Mamère déclare « qu'il refuserait "d'appliquer l'état d'urgence" s'il était décrété dans la ville de Bègles (Gironde) dont il est le maire, estimant que la France n'était "pas en guerre civile" ». Cet invididu semble croire qu'il a été mandaté par les citoyens de Bègles pour s'instituer en législateur. C'est la seconde fois que cela arrive, il semblerait que cela devienne une habitude. Il est troublant que puisse rester en fonction un individu qui ne reconnaît pas l'autorité du gouvernement choisi démocratiquement et qui, par conséquence, ne reconnaît pas la souveraineté de la Nation.

.

« 12 novembre, Quelles ambitions s'affronteront en 2007 ?   

    6 novembre, Au fait, quel est le problème ? »

Pseudonyme, nom :

Adresse (url, courriel) :

Titre du commentaire :

Commentaire :

Retour à l'index