Prendre les enfants du bon dieu pour du canard sauvage
mardi XI mars MMVIIICondamné pour avoir « alors qu'il était investi d'un mandat électif public, trompé la confiance du peuple souverain » selon les mots de la juridiction correctionnelle de Nanterre (lien), signe de la vitalité de la vie politique française et de la cohérence des électeurs bordelais, Alain Juppé, celui qui revendique le fait d'avoir été autrefois « le candidat de Chirac, pas du RPR », est de retour en pleine forme et affirme à propos des élections municipales de 2008 que « c'était une erreur de vouloir politiser cette élection » (lien).
Ainsi, si l'on comprend bien, des élections pourraient, désormais, être apolitiques. Le fondement même de la politique étant stricto sensu la gestion de la cité, donc de la commune, il pourrait être considéré comme hors du champ politique de voter pour choisir le gestionnaire de la cité. C'est à n'y rien comprendre.
Peut-être que monsieur Juppé voulait, par « politiser », sous-entendre politicianiser, donner une couleur politicienne à un acte éminemment politique. Mais de tels contresens apparents méritent d'être relevés. Non, la politique et les méfaits politiciens ne sauraient être confondus par tous les citoyens.