Justice de classe ?
jeudi XXIII août MMVIIRégulièrement, certains évoquent notre système judiciaire qui serait « de classe ». Comprendre que ce système ne s'attaquerait qu'aux pauvres, qu'à eux seuls il demanderait de rendre des comptes.
Les mêmes aujourd'hui se lamentent de l'extradition probable de Marina Petrella. Pourtant, ils devraient se féliciter d'être eux-aussi touchés par la justice, eux qui ne peuvent revendiquer une basse condition. Eux n'ont pas l'excuse de l'absence d'éducation pour justifier leurs méfaits. Eux ne peuvent désormais plus se sentir « protégés par cette "doctrine Mitterrand" » (lien), ne peuvent plus arguer d'une forme d'immunité présidentielle, même s'ils se présentent comme simples « réfugiés » comme si c'était un synonyme pour criminel en fuite.
Va t-on, pour démonter cette théorie d'une justice de classe, poursuivre Fanny Ardant pour avoir fait l'apologie de crimes d'atteintes volontaires à la vie, de crimes portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation et d'actes de terrorisme ? Il conviendrait que cette fille d'officier de cavalerie, ayant passé son enfance à Monaco et étudié à l'IEP d'Aix-en-Provence, bref en rien une personne de basse-extraction, ne bénéficie d'aucune complaisance de classe alors qu'elle déclare que, pour elle « Renato Curcio [est] un héros », Renato Curcio étant le fondateur des Brigate Rosse au passé sanglant (lien).