Les présents ont parfois tort
samedi XIX mai MMVIIDans l'article « Les Verts en crise » (in Télérama n°2992, p. 46-50) est évoqué l'échec des Verts aux dernières présidentielles. Ainsi, on apprend que Dominique Voynet avec ses 1,57 % en est revenu « au départ, il y a trente trois », du temps de la candidature de « René Dumont, qui avait obtenu 1,30 % en 1974 ». Du coup, « La gauche radicale des Verts », nous dit l'article, « accuse Dominique Voynet d'avoir joué les "supplétifs" du PS ». Et par « gauche radicale des Verts », il est facile de penser aux « scores de Noël Mamère », notamment au score « effacé » de 5,25 % en 2002.
Dominique Voynet, comme son homologue du PS, se voit reproché le tort d'avoir été présente. Aurait-elle été trop proche du PS, trop démocrate, pas assez révolutionnaire ? Se serait-elle trop recentrée sur l'écologie, délaissant le social ? C'est ce qu'on pourrait suggérer.
La suite de l'article dément néanmoins que Dominique Voynet ait effectué un tel revirement au sein d'un parti devenu régulièrement révolutionnaire.
Mais, au-delà de ce qu'a fait ou n'a pas fait Dominique Voynet, l'absent qui avait fait un meilleur score en 2002 n'est sans doute pas innocent. J'ai rencontré en 2002 des personnes agées qui avaient trouvé sympathique le programme écologiste. Depuis, les mariages illégaux d'individus ensuite condamnés au tribunal correctionnel pour des délits commis à l'occasion dudit mariage ou encore les multiples appels au refus des lois légitimes de la République (lien) ont, semble t-il, assez définitivement épuisé le capital sympathie de 2002.
Personnellement, je ne me plains point de cette clarification de l'environnement politique. Les Verts regroupaient leur sein des écologistes, des socialistes et des révolutionnaires. Les deux derniers groupes ont regagné leurs pénates, fiat lux.