Post-scrutin : la démocratie en question à gauche

À gauche, la victoire de Nicolas Sarkozy semble mettre en discussion le concept de démocratie.

Au Parti Socialiste, on cherche des « principa[ux] responsable[s] de la défaite présidentielle », coupables d'être porteurs d'un « modèle assez vieillissant » (lien). Le PS ayant décidé de donner son investiture à celui recueillant les suffrages des membres de son parti, non pas de ses sympathisants, on ne peut être qu'être surpris devant ce si prévisible mic-mac, mic-mac qui consiste à faire reposer la culpabilité d'un échec à une personne à qui on a soit même délibérément donné investiture.

Du côté de l'extrême gauche, mu par le propos de Nicolas Sarkozy lorsqu'il déclarait que « s'il y avait une connexion entre les étudiants, les lycéens et les banlieues, tout serait possible [...] y compris une explosion généralisée » (lien), on s'anime, on manifeste, on s'improvise casseur de voiture. La démarche fait sourire. On ne devient pas délinquant chevronné du jour au lendemain, par simple décret. Lorsqu'on n'est pas un habitué des violences urbaines, ce qui est délicat lorsqu'on ne vient pas des ZUP et qu'on n'est pas un habitué des comportements antisociaux qui y sont devenu règle, on reste de la chair à interpellation policière. On se retrouve vite avec quelques points de suture, après avoir fait de l'esprit au mauvais moment au mauvais endroit (lien). Là aussi, tribulations mises à part, en question se trouve le choix des urnes, le choix de la cité, qu'une poignée de combattant pour un monde meilleur prennent le luxe d'ignorer.