Le dindon royal de la farce
vendredi XXVI janvier MMVIIL'AFP nous apprend que « Ségolène Royal [a été] piégée [par téléphone] par l'imitateur Gérald Dahan » se faisant passer pour le premier ministre du Québec. « Dans un extrait, diffusé par la radio, le faux Jean Charest explique à Ségolène Royal, au sujet de ses propos sur le Québec, mardi : "c'est comme si nous (...) on disait, la Corse, il faudrait qu'elle soit indépendante...". Et la candidate du PS de répondre : "les Français ne seraient pas contre d'ailleurs. Enfin, ne répétez pas, ça va encore faire un incident en France. C'est secret ça." » (lien, AFP, vendredi 26 janvier 2007, 13h29).
Il s'agirait presque de comique de répétition, Nicolas Sarkozy, Zinédine Zidane et Harry Roselmack ayant déjà été « piégés » par le même olibrius. Mais je ne vois rien de désopilant dans les propos cités.
« C'est secret ça », « ne répétez pas », entendons-nous dire. Nous nous croirions presque dans le secret des dieux, en ligne directe avec l'Olympe, à jouïr des confidences réservées aux élus (dans tous les sens du terme).
Mais que valent ces confidences ? La discretion est-elle de rigueur ? Qui est le dindon de la farce, l'interlocuteur en apparence floué par le comique ou l'auditeur attentif ? Est-ce un secret que les Corses sont tatillons, est-ce un secret que les privilèges corses tenus sous la menace d'attentat choquent le reste de la Nation ? Je ne crois pas.
S'il n y a pas de ressort comique ni mystère, il ne reste plus que le plan marketting.