Une nuit calme
lundi I janvier MMVIILa nuit dernière fut « relativement calme », parait-il. Nacht und nebel. 400 véhicules incendiés, des interpellés pas même en âge de faire l'objet de mesures éducatives ; pas de feu d'artifice à Paris, pétards interdits - restrictions administratives pour tous (lien, Reuters, 1 janvier 2007, 9h15).
Il y a apparemment un mieux pour ce réveillon, une amélioration ponctuelle. Ou plutôt : cette forme de délinquance s'est tellement banalisée que ce qui était exceptionnel au milieu des années 1990 n'attire même plus le regard, c'est normal. En effet, lorsqu'en onze mois, on incendie 23 300 véhicules (lien, Le Monde, 26 décembre, 15h13), soit une soixantaine par jour en moyenne, les chiffres du réveillon en deviennent presque anecdotiques.
Ceci étant dit, on ne saurait croire pouvoir résoudre cette violence urbaine profondément installée dans de courts délais, on peut déjà estimer positive l'absence d'aggravation du phénomène. On gagnerait toutefois à ne pas mentir aux citoyens en parlant de nuit calme, comme si tout allait bien.