Un diable dans la glotte ?

« Derrière un ballon de riesling moitié-vide moitié-plein, naviguons d'une digression à l'autre, devisons de l'actualité judiciaire, politique, culturelle ou tout simplement et largement sociale... en tentant d'échapper aux sentiers balisés de la bien-pensance, sans s'interdire de remarquer qu'on peut aussi aisément être le bien-pensant d'un autre. »

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J'emmerde ton Dieu

dimanche XII février MMVI

Quand je lis Dalil Boubakeur qui déclare qu'il « n'est toutefois pas favorable à une loi contre l'islamophobie. "Je préférerais qu'une jurisprudence instaure une sorte de carton rouge en disant: attention, n'insultez pas les religions, ne faites pas de la détraction des prophètes et du sacré d'une manière générale" » (lien), j'ai envie de répondre : j'emmerde ton Dieu, j'emmerde tous les dieux, je n'aime ni Mahomet, ni Cères, ni Thor, ni Mars, ni Yahvé, ni Marie, ni Zeus, ni Proudhon, ni Reagan, ni Mao, etc.

Je serais de curieux de voir en France une jurisprudence m'interdisant de ne pas aimer des dieux, des religions, des idéologies. Le délit de « provocation publique à la commission de crimes ou délits, à la discrimination ou à la haine raciale, apologie de crime », lorsqu'il réprime le fait d'avoir « provoqué à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée », serait-il une réincarnation du délit de « blasphème », selon la logique voulant qu'insulter un dieu peut être ressenti personnellement par son fan-club ?

Cette logique, la méthode d'interprétation analogique, classique en droit civil, est parfaitement inacceptable en droit pénal, au nom du principe de légalité imposant que ne soit réprimés que des actes (positifs ou négatifs) explicitement et précisément visés par la loi.

Or la loi ne réprime pas le fait de dire : j'emmerde Dieu, j'emmerde tout les dieux. Par ailleurs, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen faisant partie du bloc constitutionnel, une loi proclamant le contraire serait en l'état anti-constitutionnelle.

Par ailleurs, on peut se demander quelle est la légitimité du terme « islamophobe ». Parle-on de communistophobes, de libéralistophobes, de catholiquophobes etc ?

Pour finir, je vous invite à lire « The Right to Offend » d'Ayaan Hirsi Ali :lien

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« 14 février, EDF pour l'économie de frais d'électricité   

    9 février, La presse n'accable pas Burgaud, mais... »

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