Un diable dans la glotte ?

« Derrière un ballon de riesling moitié-vide moitié-plein, naviguons d'une digression à l'autre, devisons de l'actualité judiciaire, politique, culturelle ou tout simplement et largement sociale... en tentant d'échapper aux sentiers balisés de la bien-pensance, sans s'interdire de remarquer qu'on peut aussi aisément être le bien-pensant d'un autre. »

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Anamnèse de la corruption : la nécessité présumée d'une activité qui affecte toutes les tendances politiques

mercredi XXVI octobre MMV

Ce soir, en regardant un intéressant documentaire portant sur l'amiante, sur Planète (« La mort lente de l'amiante » de Sylvie Deleule, 2004), j'ai découvert qu'au Brésil le financement des partis par des entreprises s'avère être une procédure légale, officielle et publique.

Ce n'est pas en petit comité, embrumé dans des volutes de cigares cubains dans un sombre recoin d'un fumoir, que cela se passe. Non, en toute clarté et publicité, il est possible pour un parti de recevoir des fonds de la part de groupes industriels. Ce que l'on pourrait qualifier de corruption est une pratique courante et légale.

Retour en France : quelquefois, on explique le fait que des affaires de corruption touchent la plupart des partis politiques, de gauche comme de droite, par le coût de la « politique ». Tracts, réceptions, spots publicitaires : partir en campagne, ribauder en province, requiert un pactole.

Mais si les partis étaient politiques, et non politiciens, auraient-ils besoin de ces campagnes démesurées, de ces campagnes à la gloire de bélîtres et non d'idées ? Cinquante pour cent d'abstention, est-ce que cela ne permet pas de discuter de l'utilité, de l'efficacité, de ces spectacles, qui seraient censés rendre compréhensible la corruption, la rendant nécessaire ? Et, après tout, ne pouvous-nous pas suggérer que cette corruption, en faisant abstraction des considérations générales sur le viol du contrat social, ne contribue pas au désintérêt des citoyens pour les partis, désintérêt se traduisant en l'absence d'adhésions, et donc de cotisations.

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«  5 novembre, Marche silencieuse (virtuelle) pour les victimes   

   25 octobre, Discrimination positive, encore »

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