Un place équitable pour la voiture
mardi VII juin MMVLa mairie d'une grande ville française annonce « qu'il faut donner à la voiture une juste place dans la cité, une place équitable ». Équité face à quoi, par rapport à qui et pourquoi ?
Ce n'est pas comme s'il y avait un problème notable lié aux automobiles dans cette ville, ce n'est pas comme si les élus municipaux n'avaient pas présenté dans leur programme, avant élection (oui, ça date !), l'idée de rendre la ville aux voitures, les élus précédent ayant, selon eux, trop privilégié les zones piétonnes et cyclables.
Je me demande s'il nous ne devrions pas, d'une manière ou d'une autre, interdire aux élus et aux services publics le recours à des experts en communication. On nous vend notre société comme une barre chocolatée (dépourvue de cacao), en employant des termes chics complètement hors-sujet. Le recours aux experts en communication, aux publicistes, accentue, je suppose, une tendance naturelle à substituer le message politicien au message politique.
Parce que l'équitable à la mode (ex : le commerce équitable, le logiciel libre) n'a de sens que dans un rapport commercial d'humain à humain qui est actuellement déséquilibré. Mais tout sur terre n'a pas à être équitable, tout ne se vaut pas et il n'y a pas de question d'équité spécifique à prendre en considération en matière d'urbanisme et d'automobiles.
Par contre, si je puis me permettre, je pense qu'il y a une forme d'iniquité à disposer, un peu partout, des parcmètres dans la même ville, pour des raisons pécuniaires, tout en soutenant un gouvernement qui baisse un impôt équitable tel que l'impôt sur le revenu.