Un diable dans la glotte ?

« Derrière un ballon de riesling moitié-vide moitié-plein, naviguons d'une digression à l'autre, devisons de l'actualité judiciaire, politique, culturelle ou tout simplement et largement sociale... en tentant d'échapper aux sentiers balisés de la bien-pensance, sans s'interdire de remarquer qu'on peut aussi aisément être le bien-pensant d'un autre. »

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Les avocats, des délinquants sous amnistie constante ?

jeudi V mai MMV

N'est-ce pas ce que demandent ces braves avocats manifestant en faveur de l'avocate Toulouse, incarcérée pour avoir prévenu un mis en cause dans une affaire de blanchiment d'argent provenant de la vente de stupéfiants que son interpellation par la police était imminente ?

Ainsi, lorsqu'un avocat et maire écrit dans une lettre ouverte au garde des sceaux que cette arrestation est une atteinte « à une défense libre et indépendante », considère t-on que soustraire des individus à l'action de la Justice est une pratique d'avocat louable ? S'agit-il encore de défense ou s'agit-il de complicité ? S'agit-il de permettre à un individu d'être défendu ou s'agit-il de permettre à un individu d'éviter d'être confronté à la justice ? En quoi un avocat peut-il légitimement revendiquer un droit à permettre à des individus d'échapper à la justice, à mettre en danger les policiers chargés de l'interpellation ?

En regardant The practice (série Américaine souvent présentée comme tout à fait réaliste), j'ai cru comprendre qu'aux USA les avocats ne sont pas pénalement responsable d'actes réalisés en la faveur de leurs clients. Et dans cette série, une affaire tout à fait similaire était mise en scène - mais elle avait débouché sur la mort des policiers chargés de l'interpellation. Personnellement, je trouve pas attractive l'idée d'ôter tout garde fou à l'exercice de la profession d'avocat ; je pense qu'il est important que les avocats restent là pour défendre les mis en cause dans le cadre de la justice et non pour faire tout ce qui est favorable à ces mis en cause sans aucune considération éthique, qu'ils ne soient pas incités à le faire (car leur donner ce droit, c'est quasiment les y contraindre ; loi du marché oblige).

Ceci étant dit, je blâmerais pas les avocats pour leur esprit de corps. On est loin de l'Éducation Nationale et ses recteurs qui sanctionnent des profs pour « propos racistes » lorsqu'ils disent « arrête de faire le singe » à un jeune basané -- qui est raciste dans l'affaire, celui qui utilise une expression banale ou celui qui croit que son emploi dans ce cas est une preuve de racisme ?

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