Révision

Lors des émeutes, en novembre 2005, il me semblait que l'avenir de la Nation passait prioritairement par la destruction des cités (lien). L'actualité me fait envisager une révision des priorités.

« Trois heures de pillages à Saint-Denis [...] aucune manifestation lycéenne n'était prévue et on n'avait pas pris de précaution, expliquent plusieurs commerçants. Et quand on a appelé la police, ils nous ont dit de fermer car ils n'étaient pas assez pour nous protéger [...] Un car de touristes qui circulait sur la nationale 1 a été visé par des jets de pierres et, selon des témoins, plusieurs occupants auraient été détroussés » (lien).

Je me demande si nous n'en sommes pas, à présent, au stade où il y a tout simplement trop de jeunes de banlieue qui sont devenus des racailles - c'est-à-dire des délinquants qui passent leur temps saboter la vie de leurs voisins pour l'amusement ou le pécule. Je me demande s'il y en a pas déjà trop qui sont déscolarises, sans projet professionnel et sans envie professionnelle autre que l'appât du gain facile. Trop pour qu'une simple déconstruction des zones urbaines excessivement concentrées suffise. Trop pour que chaque évènement d'ampleur ne soit pas systématiquement détourné en prétexte pour de nouveaux faits de délinquance.

Qu'on ne parle pas de rébellion sociale. On ne dégrade pas une 205 (lien), une Renault Express (lien), une Austin Mini Cooper (lien) ou n'importe quelle autre voiture vieille de plus de 10 ans par contestation sociale.

J'ai du mal à imaginer que les auteurs de ces faits puissent demain, par action magique, devenir de bons et honnêtes citoyens, respectueux d'autrui et de ses biens.

On pourra bien prendre le problème dans tous les sens, je crois bien qu'il faudra tôt ou tard passer le kärcher dans l'intérêt de tous, au nom de la protection des libertés civiles. Détruire les cités est un impératif ; mais ça ne suffira sans doute pas. « Comme tout ça est triste », on ne peut qu'agréer : lien