Un diable dans la glotte ?

« Derrière un ballon de riesling moitié-vide moitié-plein, naviguons d'une digression à l'autre, devisons de l'actualité judiciaire, politique, culturelle ou tout simplement et largement sociale... en tentant d'échapper aux sentiers balisés de la bien-pensance, sans s'interdire de remarquer qu'on peut aussi aisément être le bien-pensant d'un autre. »

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Une fois n'est pas coutume

samedi XXI janvier MMVI

Une fois n'est pas coutume, je suis en accord avec ce que je lis dans une dépêche du jour.

En voici le contenu:

« Le juge Thiel ne veut pas d'une réforme "sous le coup de l'émotion" PARIS (AP) - "En changeant sans cesse les règles, on déstabilise encore plus une institution qui n'est pas dans un brillant état", souligne le juge d'instruction Gilbert Thiel dans un entretien au "Journal du Dimanche" consacré à l'affaire d'Outreau.

"Plutôt que le juge d'instruction, on peut se demander si l'affaire d'Outreau ne remet pas en cause le remède miracle de la loi sur la présomption d'innocence, c'est-à-dire le juge des libertés et de la détention (JLD)", observe-t-il. "Une réforme ne doit pas se faire sous le coup de l'émotion. Dans le domaine de la justice plus que partout ailleurs, il faut légiférer moins et prendre le temps de la réflexion".

"Au lieu de faire semblant de découvrir les conditions de garde à vue et de détention, les politiques devraient se demander si tous ces dysfonctionnements ne sont pas révélateurs de la place accordée à la justice, qui a toujours été cantonnée à un rôle résiduel, avec des moyens misérables, face à une hausse constante du contentieux, à un raccourcissement des délais et avec des affaires de plus en plus complexes", lance-t-il. "Sans vouloir dédouaner qui que ce soit, un juge débordé a plus de chances de se tromper".

Si Gilbert Thiel reconnaît que les juges d'instruction ont "incontestablement des remises en cause à effectuer", il souligne qu'ils ont "surtout besoin de moyens pour effectuer un travail de meilleure qualité". "Je pense que le juge d'instruction indépendant du pouvoir politique peut encore rendre d'éminents services dans ce pays", renchérit-il.

Il s'oppose à "un système accusatoire dans lequel le juge arbitrerait une querelle entre le parquet d'un côté, la défense de l'autre". "C'est un système qui accroîtra les disparités entre ceux qui auront les moyens de financer une contre-enquête privée et les autres, et qui est générateur d'erreurs judiciaires".

Interrogé sur le juge Fabrice Burgaud, il dénonce une "loi du lynchage". "On lui reproche beaucoup de choses, mais on n'en est qu'au stade de l'instruction de son dossier (...) Cela étant dit, compte tenu de ce que l'on apprend aujourd'hui, ce magistrat n'est certainement pas exempt de toute responsabilité", estime-t-il.

"Mais il n'est pas le seul. C'est toute l'institution, du parquet à la chambre de l'instruction, qui a failli, et c'est ce qui est le plus inquiétant dans cette affaire", regrette-t-il. »

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