Un diable dans la glotte ?

« Derrière un ballon de riesling moitié-vide moitié-plein, naviguons d'une digression à l'autre, devisons de l'actualité judiciaire, politique, culturelle ou tout simplement et largement sociale... en tentant d'échapper aux sentiers balisés de la bien-pensance, sans s'interdire de remarquer qu'on peut aussi aisément être le bien-pensant d'un autre. »

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Un splendide isolement

mercredi XXIII août MMVI

Le nom de la force de l'ONU au Liban, la FINUL, m'inspire un mauvais jeu de mot : la fin nul. Crée en 1978 pour pacifier la région (lien), notamment en désarmant le Hezbollah, on ne peut que constater son inefficacité à remplir sa mission.

Il faut la renforcer entendons-nous ci et là. Selon Hubert Védrine, la France devrait même continuer à la diriger (lien). Il faudrait persister à jouer au policier de la planète, ne pas être isolationniste à l'image des États-Unis. Mieux, il ne faudrait pas « s'enfermer dans des interdictions de dialoguer avec l'Iran, comme avec le Hamas », éviter de « ramener tout à la lutte contre le terrorisme ».

Moi je me demande si un peu de recul ne ferait pas de bien à tout le monde. Avec la FINUL, ça fait bientôt 30 ans qu'on se mêle des histoires de cette partie du monde. Pour quel résultat ? Peut-on vraiment affirmer que ce serait pire sans nous ? Sans les interventions occidentales qui perturbent assurément les rapports entre ces pays, est-ce que tout serait pire ? À force d'équilibrer les forces en présence, ne crée t-on pas les conditions d'une guerre qui n'en finira jamais ? Et qui sommes-nous pour donner des leçons à un État qui prend les armes en réponse à de réguliers tirs de roquettes sur ses agglomérations ? Qui en France serait prêt à accepter que notre armée reste inactive si un pays frontalier laissait un groupe terroriste nous attaquer de la sorte ? Qui croirait encore à la solution diplomatique, à l'aide internationale, si une telle solution, une telle aide, n'était pas déjà en oeuvre depuis 30 ans sans succès ?

Comment en finir avec ces accusations de politique néocolonialiste (lien) si on n'accepte pas de laisser les anciennes colonies à leur propre sort ? Comment en finir avec le terrorisme si l'on fournit aux immodérés des anciennes colonies un bouc-émissaire idéal, c'est à dire nous-même ?

Pour espérer en arriver à une entente cordiale avec les anciennes colonies, ne devrions-nous pas commencer par un splendide isolement ?

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« 25 août, Tremblez d'avoir peur !   

   21 août, Laisser à la stupeur le temps de trouver ses mots »

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