Un diable dans la glotte ?

« Derrière un ballon de riesling moitié-vide moitié-plein, naviguons d'une digression à l'autre, devisons de l'actualité judiciaire, politique, culturelle ou tout simplement et largement sociale... en tentant d'échapper aux sentiers balisés de la bien-pensance, sans s'interdire de remarquer qu'on peut aussi aisément être le bien-pensant d'un autre. »

.

Ici :

Ailleurs :

Caught in the crossfire

jeudi VI avril MMVI

Si vous suivez ce blog, vous devez vous être rendus compte que je suis à la fois contre le CPE et à la fois contre les casseurs qui prenent les manifestations pour une foire d'empoigne.

Si je n'aime pas les casseurs pour des raisons évidentes, car ils ne font rien d'autre qu'exprimer leur asociabilité, je n'apprécie guère non plus les manifestants légitimes qui estiment normal de bloquer les universités.

Refuser quelque chose pour soi, d'étudier dans ce contexte social, c'est une chose. Imposer à d'autres ce refus, leur imposer de ne pas étudier, en est une autre.

Mais ce qui m'épate le plus, c'est que certains qui sont dans cette logique n'en tirent pas les conclusions logiques ; celle qu'ils affrontent la structure.

Ainsi, un « responsable étudiant » s'étonne qu'en occupant une université « l'électricité est coupée. Nous n'avons ni eau chaude, ni accès à Internet. Nous ne pouvons plus recharger nos téléphones portables » (lien). Vous lisez bien : cela devrait être un droit, pour celui qui occupe illégalement des locaux publics, de pouvoir aller sur internet et recharger son téléphone portable.

On pourra objecter que ces étudiants-là ne bloquaient pas le fonctionnement normal de l'Université. C'est vrai et c'est tout à leur honneur. Mais est-ce que cela suffit à faire de l'Université un hôtel ? Serait-ce cohérent que l'Université fournissent des moyens de communication à ceux qui l'occupent illégalement, de sorte à leur permettre de mieux se coordonner ? Peut-on attendre d'une Université quelle devienne complice par assistance à ce qui l'atteint dans son autonomie ?

Allons allons, un peu de sérieux !

Mise-à-jour à midi : Voilà de quoi revenir au sérieux, en rebondissant sur l'article « la honte du sourire » de Philippe Bilger (lien). Observez bien les photos suivantes (faites par Hugo* lien) : lien lien lien lien lien

C'est sans doute triste mais je ne parviens pas à voir en ces délinquants autre chose que des déchêts sociaux. Ils me semblent facilement identifiables, j'ose espérer qu'ils seront recherchés, poursuivis et condamnés. Je n'ose même pas commenter la foule de témoins derrière, tous plus passifs les uns que les autres, qui laissent une poignées de gamins détruire autrui ainsi.

.

«  7 avril, Ma naïveté confondante   

    5 avril, Du journalisme de condamnation à la législation de conjoncture »

1. Photos manifs

Bonjour,

On vient de me passer un lien vers ton site où je découvre que tu as reproduit mes 4 photos des casseurs à la manif anti-CPE du 4 avril sans mentionner mon nom ni metrre de lien vers Flickr, en contravention de la license Creative Commons que j'utilise. Je te remercierai de faire le nécessaire ou bien de les retirer.

Merci :-)

Hughes

Posté le 13.07.2006 à 19h28 par Hughes Leglise-Bataille

2. Corrigé

Disons que ce n'est pas la portée artistique des photos qui m'intéressait mais uniquement ce quelles montrent, d'où le fait que je les ai dupliqué sans prendre le soin de préciser leur origine. C'est un tort j'en conviens (il doit y en avoir d'autres, de photos, dans ce cas, dont je serais incapable de préciser l'origine), j'ai corrigé le tir pour celles-ci.

Posté le 13.07.2006 à 20h26 par Marcel Patoulatchi
Pseudonyme, nom :

Adresse (url, courriel) :

Titre du commentaire :

Commentaire :

Retour à l'index