Un diable dans la glotte ?

« Derrière un ballon de riesling moitié-vide moitié-plein, naviguons d'une digression à l'autre, devisons de l'actualité judiciaire, politique, culturelle ou tout simplement et largement sociale... en tentant d'échapper aux sentiers balisés de la bien-pensance, sans s'interdire de remarquer qu'on peut aussi aisément être le bien-pensant d'un autre. »

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Le simple droit de parole de Monsieur Frêche

dimanche XII mars MMVI

Décidement, George Frêche aime les bons mots qui font mouche, les formulations choc de nature à donner du travail aux juridictions correctionnelles - qui n'en semblent pourtant pas dépourvues.

En plus de la procédure le concernant pour ses déclarations sur les harkis, traités de « sous-hommes », il est mis en examen pour diffamation à l'encontre de la police pour avoir « lors de l'inauguration de la mosquée Averroès dans le quartier de la Paillade, le 4 novembre à Montpellier, [...] abordé les évènements violents qui se déroulaient dans de nombreuses villes [en déclarant] "Je me demande si ce ne sont pas les flics qui, comme en mai 1968, mettent le feu aux bagnoles ?" » selon le Midi Libre du 11 mars, relayé par Le Monde (je ne donne pas de lien, ils sont périmés trop vite).

Concernant les harkis, selon l'avocat de Frêche « il n'y a pas d'injures à caractère raciste : le mot "sous-homme" était un raté, il voulait dire "vous manquez d'honneur, vous, le citoyen" ».

Concernant la police, selon l'avocat de Frêche, « il a simplement exercé le droit de parole, libre dans une démocratie ».

Si je devais, moi aussi, exercer mon droit de parole, je serais irrémédiablement et malheureusement vulgaire (vous m'en voyez fort marri). Frêche se répand en suggestions lamentables, car dépourvues de fondement, indigne d'un élu qui ne devrait pas oublier que la République ne serait peut-être plus sans ceux qu'il désigne gratuitement à l'ire publique. Mais je saurais raison garder en n'osant pas, pour autant, le qualifier d'untermensch, car je ne considère pas que l'on peut manipuler des concepts prisés par les nazis pour simplement signifier le manque d'honneur d'un citoyen.

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« 15 mars, Les plaidoiries d'Outreau et l'esprit de Grand soir   

   11 mars, Si les chiffres le disent... »

1. S'il n'y avait que ça !

Paroles, paroles, paroles, les paroles en trop de Frêche on pourrait en faire un livre. Le maire, Mme Mandroux, pourtant son ancien bras droit, nommée par lui, n'est plus qu'une "conne". L'an dernier, il a dit des habitants du Petit Bard, résidence privée très dégradée et dont la mairie est tenue de prendre la réhabilitation en charge, qu'il les emmerdait "en long, en large, et en travers". D'accord, ce sont les enfants des résidents eux-mêmes qui ont tout saccagé, mais quand même !
Et s'il n'y avait que des paroles. Mais il y a surtout le gaspillage ENORME de l'argent public, le copinage (par exemple avec René Koering, qui est en train de démolir une partie de la "culture" de Montpellier, vieux con suffisant qu'il est). Il y a les décisions folles (rebaptiser la région, les lycées, comme s'il était un chien qui pisse partout pour laisser sa marque). Et puis il y a sa femme cocufiée, devenue un temps alcoolique (arrêtée par la police) et ensuite propulsée directrice générale de l'OPAC. Et puis l'une des maîtresses, sans doute la plus récente, nommée à divers postes dont directrice du Planétarium qu'elle a fait croûler en quelques mois, remplacée et nommée à la tête d'Odysseum. Pas un livre, mais une saga qu'on pourrait écrire sur cet individu.

Moi-même j'ai eu à pâtir de sa méchanceté. J'ai passé un an à traduire le Journal écrit par Locke lors de ses voyages en France. Avant que la traduction ne soit publiée, la Gazette de Montpellier avait annoncé l'"événement" (terme utilisé dans l'article consacré à la traduction). Après la publication, rien du tout dans les medias : j'avais refusé de donner ma traduction au gros Georges pour qu'il la publie dans le Bulletin Historique de la ville de Montpellier (refusé parce que nous étions déjà engagés auprès d'un éditeur). Les medias ont reçu ordre de ne pas en parler, nous en avons la preuve. Je dois donc faire ma pub moi-même si je ne veux pas crever le bec dans l'eau avec mes 600 euros de retraite l'an prochain.

Il vous faut regarder Capital dimanche prochain (19 mars), on va parler de lui. C'est très bien que les côtés noirs de ce vilain personnage soient enfin mis à jour.

J'ai effectivement participé aux commérages avec infiniment d'allégresse.

Bien à vous.
Marie

Posté le 16.03.2006 à 12h47 par Marie

2.

Ces précisions sont intéressantes mais tristement peu surprenantes.

Je ne crois pas me tromper en disant que ce type de comportements sont partie prenante dans le désintérêt de la population pour sa cité, pour ses élections.

Posté le 16.03.2006 à 13h11 par Marcel Patoulatchi
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