Un diable dans la glotte ?

« Derrière un ballon de riesling moitié-vide moitié-plein, naviguons d'une digression à l'autre, devisons de l'actualité judiciaire, politique, culturelle ou tout simplement et largement sociale... en tentant d'échapper aux sentiers balisés de la bien-pensance, sans s'interdire de remarquer qu'on peut aussi aisément être le bien-pensant d'un autre. »

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De la normalité choquante des caricatures

samedi IV février MMVI

Dans un sondage sur www.expression-publique.com se trouve les questions suivantes : « À propos des dessins parus dans un journal danois représentant Mahomet avec un turban en forme de bombe ou un couteau entre les dents, jugez-vous qu'il s'agit... A. d'une caricature normale ; B. d'un amalgame choquant qui fait des musulmans dans leur ensemble des terroristes ». La même question est posée à propos de « l'affiche de publicité pour une marque de sous-vêtements représentant 12 femmes et un homme dans des poses érotiques figurant la Cène de Leonard de Vinci », « l'affiche du film "Amen" représentant une croix chrétienne mêlée à une croix gammée » et « le sketch de Dieudonné déguisé en rabbin se terminant par le salut hitlérien au cri de "Isra-heil" ».

De prime abord, je n'aurais envie de classer comme « amalgame choquant » que l'affiche de publicité. Parce que c'est, justement, une publicité, c'est à dire une démarche pour vendre une soupe, et non la simple expression d'opinion. Or le droit est généralement question de savoir où l'on dresse la limite pénale entre deux intérêts contradictoires. Les deux intérêts sont dans ce cas de figure le droit d'inciter à consommer un produit et le droit au respect de sa culture. Le second droit me paraît plus important, je pense qu'on peut difficilement le sacrifier au nom du premier.

La chose est différente lorsque l'intérêt de la caricature n'est plus le droit à inciter à consommer un produit mais lorsqu'il s'agit de l'expression d'une opinion. La liberté d'exprimer ses opinions est difficilement sacrifiable au nom du respect de la culture d'autrui : lorsque la parole est libre, on a le droit de dire ce que l'on aime et ce que l'on aime pas. On devrait avoir ce droit, y compris celui de dire que l'on aime pas une culture religieuse. Parce que le tort causé est moindre. Cela peut choquer des gens, certes, mais le fait que des communautés soient heurtées par la découverte que tout le monde ne pense pas comme elles me semble bien moins grave, in fine, qu'interdire au citoyen de penser et s'exprimer librement.

De fait, on pourrait dire que finalement, toutes ces caricatures sont « normales » tout en étant « des amalgames choquants ». Ces deux choses ne sont absolument pas antinomiques. Car qu'est-ce que la caricature sinon ? (Caricature n. f. XVIIIe siècle. Emprunté de l'italien caricatura, proprement « action de charger, charge ». 1. Image satirique dans laquelle on représente d'une manière humoristique, bouffonne, grotesque, des personnages qu'on veut tourner en dérision. Une caricature amusante, spirituelle, impertinente, impitoyable, mordante. L'art de la caricature. Faire la caricature d'un personnage célèbre. Il prête à la caricature. Par ext. Description satirique. Monsieur Jourdain, du « Bourgeois gentilhomme », est la caricature du bourgeois de son temps. 2. Fig. Image, représentation déformée, outrée, mensongère de la réalité. Vos propos sont la caricature de ma pensée. C'est une caricature de justice -- dictionnaire de l'Académie)

Est-ce à dire que la liberté d'expression n'a point de limites ? Évidemment non. Mais il faut toujours prendre en considération cette dualité entre intérêt protégé et intérêt sacrifié. À quel moment devient-il justifiable de sacrifier le droit de l'individu à s'exprimer ? À mon sens, c'est lorsque son expression consiste en la diffamation, la menace ou l'incitation à la violence à l'encontre d'autrui. Et lorsque je vois les photographies de ces Palestiniens apprenant à de jeunes enfants à fouler le drapeau de La France, où menaçant l'entrée des bâtiments de l'EU avec des AK-47, je me dis que finalement l'hôpital se fout parfois parfaitement de la charité.

J'ajoute, pour conclure, que je pense qu'il y a un malentendu sur le sens du conflit. On lit ici et là qu'il est honteux de présenter une caricature amalgamant Mahomet et terrorisme. Soit. Mais pensez-vous que, par exemple, les militants du Hamas sont gênés par le fait que l'on proclame qu'ils sont dans la voie du Prophète ? Il me semble que pour eux, le seul problème est le fait que l'on ose toucher un domaine sur lequel ils ont édicté des tabous.

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Posté le 14.01.2011 à 1h15 par Huge Boobs

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Posté le 14.01.2011 à 7h39 par Cumshot Videos
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